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Le droit et… Expression(s)

En 2016 notre groupe politique avait demandé à madame le maire de respecter l’article L2121-27-1 du code des collectivités qui prévoit que les groupes d’opposition peuvent s’exprimer dans les  bulletins d’information générale édités par les communes. Nous considérions que, compte tenu de leur pilotage et de leur diffusion, le site internet et le journal expressions étaient des “bulletins d’information générale” et que tous les groupes d’opposition pouvaient donc s’y exprimer.

Madame le maire avait bien entendu refusé et nous avions porté l’affaire devant la justice administrative.

Le rapporteur public du tribunal administratif a présenté ses conclusions ce mardi 27 février. Selon lui, si notre requête est recevable en droit, le tribunal ne pourra lui donner suite.

Concernant le site internet, celui-ci présenterait, selon le rapporteur public, des “éléments objectifs” sans valorisation des  réalisations ou de la gestion de la municipalité. L’opposition ne devrait donc pas pouvoir s’y exprimer. Dont acte…

Concernant le journal Expressions, le problème est plus complexe. La question réside dans la nature du lien qui unit le journal et la commune.

Le rapporteur public le souligne,  ce journal a “un statut juridique assez remarquable puisqu’il s’agit d’une régie autonome personnalisée instituée par la commune de Vénissieux”.

Or, et c’est toujours le rapporteur public qui parle,  “une régie autonome personnalisée n’est que la continuité, sous une forme juridique particulière, des missions de service public de la commune”.

Par ailleurs, il a été rappelé que ce journal est financé à  86 % par des recettes de la mairie (650 000 euros par an), que conseil d’administration est composé majoritairement d’élus de la majorité et de salariés, et que le 1er adjoint est le directeur de la publication…

Tous ces éléments auraient pu conduire à penser que ce journal n’était, comme l’avait titré Lyon Capitale, que « le faux nez de Michèle Picard ».

Mais c’était sans compter les attestations produites par la mairie.

Deux attestations signées de l’ancien et actuel rédacteur en chef qui certifient que jamais, au grand jamais, ils n’ont reçu de consignes de la mairie pour réaliser le journal !

Ils sont indépendants, ils le jurent…

Et si le rapporteur publique constate bien qu “au regard de ces éléments il existe, certes de manière regrettable, un lien entre la commune et le journal peu propice à garantir son impartialité – mais c’est le cas pour beaucoup d’organe de presse en France –  on ne peut pas exciper que ce soit la commune qui diffuse ce journal

Et tant pis si l’actualité est présentée de manière orientée et en faveur de la mairie. Le rapporteur public rappelle qu’il n’existe aucun texte, pas même les différentes chartes de déontologie de journalistes, qui imposent une quelconque obligation d’impartialité à ceux ci.

En conclusion, le montage juridique semble donc parfait et inattaquable !

On ne pourrait pas prouver que c’est la mairie qui pilote, et donc on ne pourrait pas lui imposer d’ouvrir dans son site ou dans Expressions un espace d’expression pour les conseillers municipaux d’opposition.

Nous allons attendre la décision définitive du tribunal administratif pour décider de faire appel ou non de celle-ci.

 

“Pas de décision sans concertation” (hier au conseil)

C’est par une manifestation de plus de 150 parents d’élèves en colères que les conseiller municipaux ont été accueillis avant d’accéder à la salle du conseil.

Une manifestation organisée en raison de la décision de la mairie de reporter à 2019 l’éventuel retour à la semaine des 4 jours.

Mais ni les résultats de notre questionnaire, ni cette manifestation, ni l’intervention de Lotfi Ben Khelifa à l’occasion d’un rapport sur l’achat de mobilier scolaire n’ont paru ébranler la certitude de madame le maire, campée dans sa logique qu’il fallait demander à des experts ce qui était bon pour les enfants. Les parents attendront. Continuer la lecture de “Pas de décision sans concertation” (hier au conseil)

conseil du 5/02/18 – mise à disposition d’un agent au SITIV

Pascal Dureau

Madame le maire,

En 1972, plusieurs communes de l’agglomération se regroupent pour créer le syndicat intercommunal des technologies de l’information pour les villes, le désormais célèbre Sitiv.

1972, c’est aussi la date de l’invention de la disquette de 8 pouces !

Les plus anciens se rappellent de cette disquette en carton sur laquelle on pouvait enregistrer des petit programmes informatiques.

Des programmes qui ne devaient pas dépasser pas les 160 Kilo octets

La disquettes 8 pouces a bien évidemment disparu, mais le Sitiv demeure.

Un syndicat intercommunal, c’est un établissement public de coopération à qui des communes ont délégué une compétence.

un syndicat intercommunal est financé par des impôts locaux, et c’est normal.

Aussi, et pour revenir sur l’exemple de tout à l’heure, un foyer vénissians moyen, avec 2 personnes à charges, finance le sitiv grâce à sa taxe d’habitation à hauteur d’environ 42 euros (1,37% de la valeur locative moyenne de 3102 euros)

Les foyers vénissians paient donc en moyenne chaque année une quarantaine d’euros pour financer l’informatique de la mairie.

Une  informatique qui pourrait d’ailleurs être améliorée

Une informatique qui pourrait aussi s’ouvrir à l’internet et par exemple publier les rapports examinés au conseil municipal.

Il est quand même invraisemblable que notre groupe politique ait à se charger de cette mission !

La délibération que vous nous proposez permettrait à la mairie de Vénissieux de mettre gratuitement à la disposition du sitiv un agent  – un ingénieur – payé par la mairie.

Nous ne comprenons pas cette proposition.

Soit le sitiv a besoin d’un ingénieur supplémentaire et il crée le poste

Ce poste sera donc financé par tous les mairies utilisatrices.

Et si cet agent est municipal et qu’il est mis à disposition du sitiv, le syndicat devrait rembourser le coût de poste à la mairie.

Sinon les vénissians paieront deux fois pour un même service.

Une fois par leurs impôts à la mairie, une autre fois avec leur impôts au sitiv !!

Nous avons un problème de légalité avec cette délibération!

Comment pouvez vous avoir dans les effectifs un ingénieur informaticien alors que la mairie a délégué sa compétence informatique au Sitiv ?

C’est comme si la mairie de Vénissieux se chargeait de l’assainissement alors que cette compétence est déléguée au Grand Lyon

Nous vous demandons donc de retirer ce rapport.

conseil du 5/02/18 – achat mobilier scolaire / rythmes scolaires

Lotfi ben Khelifa

Madame le maire,

Vous le dites dans le rapport, le marché d’achat de mobilier scolaire se termine le 15 février 2018, c’est à dire dans 10 jours.

Il est en effet temps de songer à lancer une consultation pour un nouveau marché !!!

Mais il faut juste préciser que, compte tenu des délais obligatoires de contrôle de légalité, de consultation, de purge des recours, le marché d’achat de mobilier scolaire ne pourra pas être signé avant 6 mois…

6 mois sans pouvoir acheter une table ou une armoire pour une école, ça n’a pas l’air de vous gêner…

Car, à Vénissieux, tout va lentement, très lentement.

Le 29 juin 2017, le nouveau ministre de l’éducation signe une circulaire qui permet aux communes qui le souhaitent de revenir à la semaine scolaire de 4 jours dans les écoles publiques.

Dans l’agglomération lyonnaise, 10 communes sur 59 décident immédiatement d’abandonner la semaine des 4 jours et demi dès la rentrée 2017.

Il s’agit de petites communes comme Jonage, Jons, Sérézin-du-Rhône qui ont pu rapidement concerter, décider et s’organiser.

Dans le reste de la métropole, le choses prennent un peu plus de temps.

Mais la plupart des municipalités ont lancé des concertations dès l’automne pour pouvoir décider maintenant.

Bron, Chassieu ou Décines ont déjà décidé de revenir à la semaine des 4 jours

Vaulx en Velin a même organisé des débats et un vote des parents d’élèves qui a abouti à décider de revenir à la semaine des 4 jours.

Et à vénissieux ? rien

Nous sommes en février, 6 mois après la décision du ministère.

Et qu’apprenons nous dans le cahier de correspondance des élèves ?

Nous apprenons que vous avez décidé de maintenir la semaine de 4 jours et demi pour l’année scolaire jusqu’en 2019 !

Là ou d’autres communes ont décidé en quelques mois, il vous faudra 3 ans avant d’envisager toute modification…

Pourquoi un tel délai ?

Mettez vous à la place des parents d’élèves – je sais que c’est difficile pour vous, mais bon – mettez vous à leur place, ils ne comprennent pas ce délais !

Pourquoi attendre ?

il y a selon nous trois explications possible :

La première, c’est que vous n’avez pas anticipé.

Vous avez bien reçu le courrier de l’inspecteur d’académie mais vous avez mis un certain temps à le lire…

Et puis il y a eu les vacances, et puis le “grand-rendez vous de la ville”, et puis la période des voeux, et puis tout ça… et voilà c’est trop tard.

Un peu court comme explication pour la 3eme ville de la métropole, mais… ce n’est pas impossible !

Votre adjointe a bien convoqué les parents d’élèves mercredi pour une réunion jeudi à 16h30.

A 16h30 !!! des parents d’élèves !!!

A l’heure où ils vont justement chercher leurs enfants !  

Quand on est capable de telle bourdes, on est capable de tout !

la seconde explication de ce report de décision, c’est qu’au fond de vous, vous préférez la semaine des 4 jours et demi

Vous savez mieux que les parents ce qui est bon pour leurs enfants…

Alors vous parlez “d’un bilan approfondi avec une évaluation qualitative”.

“Une évaluation qualitative” ça veut dire que vous demandez à des des experts choisis par vous de dire ce que vous voulez entendre. On connait la musique !

Mais vous n’avez pas envisagé une seconde de demander l’avis des parents, car en fait vous avez déjà décidé de maintenir la semaine des 4 jours et demi.

Après tout, ce n’est pas la première fois que vous souhaitez le bonheur du peuple malgré lui !

La troisième explication est plus terrible encore.

Vous ne voulez pas changer les rythmes scolaires car vous craignez de  perdre les 830 000 euros que vous versent l’Etat et la CAF pour le périscolaire.

En fait, ce n’est pas l’intéret des enfants qui vous guide, c’est une histoire d’argent !

Puisque vous n’avez aucune marge de manoeuvre budgétaire, vous ne pouvez pas perdre cet argent, et donc vous poursuivez un système qui vous rapporte de l’argent.

Et tant pis pour les 9 300 écoliers de vénissieux

Et tant pis pour leur parents.

Quelle que soit l’explication, on peut dire que vous avez à nouveau tout faux.