Huile de palme  : une fausse bonne idée ?

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Le journal le Monde l’a révélé il y a peu : il y a 30 ans, on a immergé des milliers de pneus dans les océans. A l’époque on pensait que c’était un moyen idéal pour fournir des abris aux poissons. Mais l’idée s’est révélée catastrophique : cet habitat recyclé n’a pas été colonisé et, sous l’effet de la houle, les pneus se sont dispersés et écrasent désormais les herbiers et les coraux.

Quel rapport avec Vénissieux ? Il est assez évident : Le bon sens environnemental qui préside à certaines décisions publiques conduit parfois à des catastrophes.

Nous avons appris lors du dernier conseil municipal que la chaufferie collective de la commune  allait désormais brûler des résidus d’huile de palme, des tourteaux. On le sait, l’huile de palme vient du palmier qui est plutôt cultivé dans les zones tropicales humides. L’Indonésie et la Malaisie produisent 87 % de cette huile. Les déchets qui seront désormais brûlés dans notre commune auront ainsi parcouru 13 500 kilomètres. Pas vraiment ce qu’on peut appeler un circuit court !

On le sait aussi, la culture du palmier à huile est souvent accompagnée d’une déforestation intense ayant des conséquences majeures sur le climat (production de CO2 provoquée par les feux de forêts) et sur la biodiversité (diminution des populations d’orang-outans). Trouver un débouché pour les résidus d’huile de palme, c’est amplifier ces conséquences environnementales désastreuses.

Enfin comme l’huile de palme possède les coûts de production les moins élevés des huiles végétales, on en retrouve beaucoup dans tous les produits alimentaire d’entrée de gamme. Moins le produit est cher, plus il comportera de l’huile de palme. Plus les populations sont modestes, plus elles en consomment. Et des études montrent clairement que dans les populations dans lesquelles la consommation d’huile de palme est élevé, le risque cardiovasculaire augmente.

Déforestation, diminution de la biodiversité, augmentation des gaz à effet de serre lié transport, effets nocifs sur la santé publique… tous ces effets pervers – on parle d’externalités négatives pour faire savant – ont ils été bien pris en compte par la municipalité avant de prendre une telle décision ?

L’abstention des conseillers municipaux écologiques, pourtant dans la majorité, nous permet de légitimement en douter !

1 réflexion sur « Huile de palme  : une fausse bonne idée ? »

  1. Bonjour, je ne comprends pas le choix pressenti pourquoi brûler des déchets de palmiers à huiles, qui auront fait des milliers de kms pour être brûlés en France, quel est l’intérêt quand des scieries françaises produisent de la sciure transformable en granulés pourquoi ne pas opter pour cette solution ?? cdt

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