rapport annuel sur l’état et évolution de la dette – Pascal Dureau
Madame le maire, mesdames et messieurs les élus, mesdames et messieurs
Ce rapport est une nouvelle obligation pour les communes.
Elle fait suite au scandale des emprunts toxiques et permet désormais à tous les conseillers municipaux – et à tous les citoyens – de constater l’état de la dette.
Si Vénissieux n’a heureusement pas d’emprunt toxique, on peut imaginer que vous auriez préféré ne pas présenter un tel rapport
Car qu’apprenons nous ?
Non seulement Vénissieux a une dette plus faible que les communes de même strate démographique, mais en plus, cette dette a baissée de 1,8% par rapport à l’an dernier.
Ce que vous présentez comme un succès est en fait le signe patent d’un désengagement de la ville des investissements que nécessite une politique de peuplement de la ville.
La lecture du budget est là encore très inquiétante : des recettes croissantes, de nouveaux habitants, et un investissement en baisse depuis 2013 : de plus de 20 millions à désormais 19 millions en 2017.
Ce n’est pas très important me direz vous comme baisse mais en distinguant les dépenses d’équipement alors on passe de 16 à 13 millions ce qui est réellement dramatique en terme de non prise en compte des besoins des habitants.
Vous pouvez toujours faire croire qu’il est bon d’avoir la dette la plus faible en racontant qu’une famille endettée, ce n’est pas bien.
Mais la comparaison avec le budget familial est fausse et vous le savez très bien.
Une collectivité doit prévoir l’avenir et doit pour cela investir.
Pour payer les investissements des 30, 50 prochaines années il serait non seulement absurde mais aussi inéquitable de les financer avec le budget de l’année courante.
Notre nouvelle école Flora Tristant sera fréquentée par des élèves qui ne sont pas encore nés.
Il est donc normal que ce soient les futurs parents de ces futurs élèves qui la financent en payant des impôts dans 30 ans, impôts qui serviront à rembourser les emprunts que vous avez contracté pour la financer en 2016.
Une collectivité qui a un niveau de dette acceptable est donc une collectivité qui investit dans l’avenir.
A contrario, un collectivité qui voit sa dette baisser est une collectivité qui n’investit plus, qui ne prépare plus l’avenir, et c’est malheureusement notre cas.
Pourtant, il y aurait tant à faire à Vénissieux et les équipement à construire ou à rénover ne manquent pas.