Il y a 10 ans, jour pour jour, le 19 mai 2005 Gérard Collomb inaugurait le Vélo’v, le premier vélo en libre-service à la française : 4 000 bicyclettes, réparties dans 300 stations à Lyon et à Villeurbanne, étaient proposées par le concessionnaire JC Decaux.
Rapidement, ce service connaît un très grand succès : tous les grand lyonnais, les jeunes en particulier, adoptent ce mode de déplacement rapide et peu coûteux : un abonnement est aujourd’hui facturé entre 15 à 25 euros par an.
Le succès du système tient aussi à son mode de financement. C’est la société Decaux, le concessionnaire, qui paie pour l’aménagement des stations et l’exploitation du service. En échange, il installe sur l’espace public de nouveaux panneaux publicitaires dont il empoche les recettes.
Seulement il y a un petit problème !
Les stations Vélo’v ne sont installées qu’à Lyon et Villeurbanne alors que les panneaux d’affichage, les sucettes et autres mobiliers urbains qui diffusent de la publicité sont implantés partout sur le territoire de l’agglomération.
Et si l’espace publicitaire de ces panneaux permet à Decaux d’en tirer un bon profit, c’est parce que plus d’un million de grand Lyonnais passent devant quotidiennement.
Le marché passé entre le Grand Lyon et Vélo’v est dont un peu un marché de dupe pour les 57 autres communes. Leurs populations qui sont la cible des publicités donnent de la valeur aux panneaux d’affichage de Decaux, mais seuls les lyonnais et les villeurbannais ont la chance d’avoir des stations Velo’v en bas de chez eux.
Un marché de dupe qui dure depuis 10 ans.
Ce raisonnement est assez simple, même l’actuelle municipalité de Vénissieux aurait pu le tenir pour exiger du Grand Lyon l’installation de station de Velo’v à Vénissieux.
Nous n’avons pas souvenir de telles démarches…