Les vénissians connaissent bien le blog d’Abdelhladi Haddou, venissieuxinfos.fr.
Un blog d’actualité qui relaie l’information locale en permettant aux internautes de s’exprimer et de débattre. Un espace de liberté d’expression bien apprécié par les habitants de la commune qui ne se retrouvent pas toujours dans les médias classiques.
Mais le Bloggeur ne plaît pas à tous le monde.
En 2014, Abdelhladi Haddou relaie un article paru dans le journal Lyon Capitale qui évoquait la situation de Madame Ebersviller, alors présidente de la Sacoviv. Le journal Lyonnais rapportait que cette élue au conseil municipal de Vénissieux aurait oublié de déclarer à son bailleur ses indemnités d’élus et aurait pu ainsi échapper à un sur-loyer. Des informations qui se sont par la suite avérées exactes.
Mais la vérité n’est pas toujours bonne à dire, ni à entendre d’ailleurs…
Dans les semaines qui ont suivies, Abdelhladi Haddou a été convoqué par la police et a découvert qu’une plainte pour diffamation avait été déposée contre lui par Madame Ebersviller. Le décès de cette dernière n’a pas éteint les poursuite puisque ses héritiers, visiblement bien conseillés, ont souhaité poursuivre l’affaire.
Une situation ubuesque et incompréhensible : un bloggeur qui reprend un article de presse était poursuivi alors que le journal à l’origine de l’information n’était pas inquiété !
Une plainte en diffamation alors que la personne mise en cause est décédée depuis plus d’un an !
Le tribunal correctionnel de Lyon a bien vu que cette affaire ne tenait pas la route et a prononcé aujourd’hui la relaxe de Monsieur Haddou.
En droit, la preuve de sa culpabilité n’est donc pas établie et si aucun appel n’intervient dans le délais d’un mois, notre bloggeur sera définitivement innocenté des faits qui lui sont reproché.
Nous ne pouvons que nous réjouir de cette heureuse conclusion.
Pour autant, nous nous interrogeons toujours sur les raisons d’une telle plainte.
Pourquoi Madame Ebersviller a-t-elle tenu à attaquer un petit blog local de moindre audience alors que le journal Lyon Capitale, bien plus lu, n’était pas inquiété?
Pourquoi la famille de Madame Ebersviller – ou ses conseils – ont ils souhaité poursuivre l’affaire alors la principale intéressée était décédée ?
Comment ne pas relier ces éléments à la décision du conseil municipal de poursuivre le titulaire d’une page facebook qui avait eu le malheur de critiquer la municipalité ?
Comment ne pas conclure que la libre expression n’est pas forcément la bienvenue à Vénissieux ?
Le jugement du tribunal correctionnel vient heureusement dire le droit. Espérons que tous ceux qui ont à gagner ou à craindre de la libre expression sauront méditer ses conclusions.
Hello, un point de vue plutot de qualité.