Pascal Dureau
Madame le Maire, Mesdames et Messieurs les conseillers, Mesdames et Messieurs
L’atelier Santé Ville de Vénissieux est depuis 2007 une initiative interessante de la ville qui vient d’être renforcée par le volet Santé du contrat de ville.
Nous ne pouvons qu’être satisfaits de la démarche globale mais il nous semble de notre devoir d’élus d’alerter le conseil sur une des problématiques de Venissieux qui n’est que peu présentée dans le rapport qui nous est proposé.
Ce contrat comprend 3 axes et vous me permettrez de m’exprimer sur l’axe de l’accès aux soins et aux droits.
Venissieux connaît une situation démographique des professionnels de santé très contrastée du fait de la création de la zone franche du plateau des Minguettes qui vide les autres quartiers des professionnels de santé qui trouvent là des conditions économiques plus favorables avec une pénurie par exemple de kinésithérapeutes au centre ville et une situation démographique de zone sur-dotée pour les infirmiers et infirmières du fait d’installations fictives sur la zone franche. Les infirmières sont administrativement installées à Vénissieux mais travaillent hors de Vénissieux pour bénéficier des avantages économiques zone franche.
Ceci limite l’installation des infirmiers et infirmières dans les autres quartiers par un effet conventionnel qui interdit les installations en zones dites sur-dotées. De ce fait la situation est compliquée pour les Vénissians qui ont besoin de soin de kinésithérapie et pour les cabinets infirmiers qui souhaitent s’agrandir.
Concernant les pharmacies la situation est stable et nous bénéficions d’une pharmacie de nuit sur la zone.
Concernant les médecins la situation est préoccupante la densité médicale est déjà inférieure à la moyenne nationale et dans les 10 années qui viennent la moitié des médecins généralistes de Vénissieux vont prendre leur retraite et nous serons en plein au creux démographique des médecins.
Les structures médicales doivent évoluer vers des cabinets pluri professionnelles qui sont les structures qui attirent les jeunes médecins. Ces structures nécessitent des conditions matérielles en terme de locaux qui sont aujourd’hui difficiles à concrétiser. Il faut à la fois des locaux accessibles et lisibles pour le public car les cabinets installés dans des appartements modifiés ne sont plus conformes aux normes actuelles et empêchent les évolutions nécessaires.
La Ville de PARIS s’est engagé dans cette voie au travers de la charte santé et il nous parait important que la ville s’engage dans cette réflexion plutôt que d’attendre que les professionnels soient partis.
L’Atelier santé ville pourrait explorer des pistes mais un dialogue avec les services de l’urbanisme est nécessaire.
Plusieurs sites pourraient bénéficier d’une approche concertée avec la ville comme sur le site du Puisoz ou sur la Darnaise.