Pascal Dureau

Madame le maire,

L’admission en non Valeur dans le budget de la régie autonome de la restauration scolaire montre, une fois de plus, la fragilité économique des familles Vénissiannes.

Quand on ne peut même plus payer les factures de cantines, alors même que nos tarifs très sociaux font l’honneur de notre collectivité, c’est qu’il y a vraiment des poches de pauvreté à Vénissieux.

Permettez moi cependant une brève appartée à propos de la restauration scolaire…

Vous êtes, madame le maire, comme nous tous ici, très attachée au principe de laïcité.

Vous connaissez donc l’Observatoire de la laïcité qui est rattaché aux services du premier ministre

L’observatoire a publié un guide à l’attention des collectivités qui a été présenté ce samedi 26 Novembre par Pauline METAIS lors d’une conférence à Lyon. Cette juriste a rappelé la position de l’observatoire de la Laïcité :

“il est recommandé que les cantines scolaires proposent une diversité de menus, avec ou sans viande, et que l’organisation des repas favorise le vivre ensemble”

Quelques jours plus tard, c’est Caroline FOUREST qui tenait une conférence dans notre agglomération.

J’imagine que vous connaissez bien cette journaliste, défenseur de la laïcité. Elle vient d’ailleurs de publier un livre à ce sujet intitulé “Génie de la Laïcité”.

Et que lit on en page 277 de ce livre? :  “il suffit d’offrir le choix entre un menu avec et un menu sans viande”.

Exactement ce que nous réclamons avec plus de 1 500 Vénissians qui ont signé notre pétition pour que des repas avec et sans viande soient proposés aux enfants qui le souhaitent.

Mais vous vous opposez à cette demande au nom de la Laïcité.

Mais comment expliquez vous que l’observatoire de la Laïcité et la plus farouche défenseuse de la laïcité préconisent le contraire de votre position ?

Comment expliquez vous que questionnée devant l’auditoire sur les choix faits à Vénissieux elle nous ait devant plusieurs élus de la métropole conseillé de poursuivre la lutte ?

Mais ceci n’est pas une lutte c’est juste une affaire de santé publique et de salut public.

Ne vous butez pas sur une mauvaise décision et privilégiez la santé des enfants sur la rhétorique.

Madame le maire, nous ne voulons pas faire de cette question une affaire politique. Nous ne voulons pas instrumentaliser cette affaire.

D’autres, amateurs de pain au chocolats ou de doubles rations de frites, s’en chargent malheureusement.

Nous souhaitons simplement que tous les petits vénissians puissent manger ensemble tous les jours.

Nous espérons donc que vous saurez, avec sagesse, revenir sur une décision que vous avez prise il y a longtemps

Nous espérons que vous ferez passer l’intérêt général avant la défense d’une position de principe que rien ne peut expliquer.