conseil du 3/04/18 contractualisation entre l’état et les collectivité territoriales

contractualisation entre l’état et les collectivité territoriales

Anne Cécile Groléas

Anne-Cécile Groléas, j’interviens au nom du groupe « Ensemble pour Vénissieux ».
Mme Le Maire,

Dans ce rapport, j’apprends avec soulagement que vous vous êtes enfin décidés à signer ce contrat avec l’État et au travers de ce contrat, à prendre l’engagement de maîtriser davantage les dépenses de fonctionnement. Car il s’agit bien de limiter l’augmentation des dépenses de fonctionnement et non pas de les réduire. On est donc loin de l’étranglement dont vous parlez dans ce qui ressemble davantage à de la propagande qu’à de la communication.
Vous avez donc fait beaucoup de bruit pour rien.

Je regrette sincèrement ce barouf inutile orchestré avec vos amis de l’association nationale des élus communistes et républicains.

Je ne reviendrai pas sur votre prise de position dans votre voeu, Mme le Maire rappelant souvent que le conseil municipal n’est pas le lieu pour les débats d’ordre national, si ce n’est pour vous rappeler tout de même que vos belles idées d’augmenter sans cesse les dépenses publiques, et de replier la ville sur elle-même, les français qui ont été appelés aux urnes en 2017, n’en n’ont pas voulu. Et les vénissians non plus.

Vous dénonciez « une mise en danger grave du service public local », là où l’État cherche naturellement à limiter l’augmentation des dépenses.

Et c’est une bonne chose car plus de dépenses, ce serait aussi une pression fiscale plus forte sur les habitants, et sur les entreprises.

C’est la raison pour laquelle, tous les gouvernements successifs se sont engagés dans la maîtrise de la dépense publique.

Et alors que votre majorité municipale actuelle se comporte comme une adolescente qui se plaint qu’elle n’a pas assez d’argent de poche. Qui argumente pour avoir plus. Parce qu’elle a plus de besoins, que le ticket de métro est plus cher alors qu’elle n’y peut rien. Et qui au final se roule par terre. Ce comportement est à la fois ridicule et irresponsable.

Par mon intervention aujourd’hui, nous souhaiterions vous offrir 3 pistes de réflexions pour que nous progressions ensemble vers une meilleure maîtrise de la dépense publique.

 

Notre première proposition, c’est l’exemplarité.

La majorité municipale actuelle, c’est-à-dire un maire, 17 adjoints, 15 conseillers délégués, cela représente une rémunération totale sur le mandat de 3,7 M€. 3,7 M€ en 6 ans !, et c’est sans compter les remboursements de frais et autres avantages sur lequel vous ne faites pas preuve de transparence malgré les injonctions de la CADA.

Je ne remets bien entendu pas en cause la légalité de ces montants mais m’étonne de l’acharnement juridique pour maximiser ces indemnités. 3,7 M€… Ce n’est pas la première fois que nous vous en parlons. Il est temps de montrer l’exemple.

La première proposition est donc de revoir à la baisse ces indemnités.

La seconde proposition, c’est d’associer davantage les habitants

Mais de le faire vraiment, pas avec des conseils de quartier presque vide de sens et donc d’habitants, un conseil citoyen qui manque de représentativité et d’autonomie, des commissions et des comités de suivi qui ne sont que de l’affichage.

Associer davantage les habitants, c’est leur donner vraiment du pouvoir de décision et des moyens d’actions. Il serait temps de s’engager vers un budget participatif. Pour profiter du bon sens des habitants et prendre en compte leurs priorités. C’est aussi un enjeu de citoyenneté – c’est-à-dire développer l’esprit critique, le fait d’avoir un avis éclairé sur l’action publique.

Enfin la troisième proposition, c’est revoir en profondeur les politiques publiques

Tout d’abord en remettant en cause votre modèle économique basé sur la misère. Vous ne faites pas de la politique de la ville pour aider les gens mais pour avoir des crédits supplémentaires dont l’affectation ne cesse de nous étonner.

Une revue des politiques publiques, c’est arrêter de voir le budget comme quelque chose d’incrémental. Vous vous exprimiez récemment sur le fait que, je cite, « Il ne faut pas avoir fait l’ENA pour comprendre qu’ouvrir plus longtemps (les bibliothèques), c’est un coût de fonctionnement supplémentaire, alors qu’on nous empêche d’avoir une croissance de ces dépenses ». Gérer un budget, ce n’est pas empiler des dépenses, c’est organiser une action pour être en mesure d’assurer de nouvelles dépenses dans un cadre budgétaire contraint. C’est aussi s’assurer que l’on récupère bien toutes les subventions auxquelles on a droit.

Mme Le Maire, vous aimez rappeler que Vénissieux est « belle et rebelle ». Il serait bien que la rebelle grandisse un peu et ose s’engager dans le changement. Car notre ville en a besoin, maintenant.

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