Archives de catégorie : Conseil municipal

conseil du 5/02/18 – achat mobilier scolaire / rythmes scolaires

Lotfi ben Khelifa

Madame le maire,

Vous le dites dans le rapport, le marché d’achat de mobilier scolaire se termine le 15 février 2018, c’est à dire dans 10 jours.

Il est en effet temps de songer à lancer une consultation pour un nouveau marché !!!

Mais il faut juste préciser que, compte tenu des délais obligatoires de contrôle de légalité, de consultation, de purge des recours, le marché d’achat de mobilier scolaire ne pourra pas être signé avant 6 mois…

6 mois sans pouvoir acheter une table ou une armoire pour une école, ça n’a pas l’air de vous gêner…

Car, à Vénissieux, tout va lentement, très lentement.

Le 29 juin 2017, le nouveau ministre de l’éducation signe une circulaire qui permet aux communes qui le souhaitent de revenir à la semaine scolaire de 4 jours dans les écoles publiques.

Dans l’agglomération lyonnaise, 10 communes sur 59 décident immédiatement d’abandonner la semaine des 4 jours et demi dès la rentrée 2017.

Il s’agit de petites communes comme Jonage, Jons, Sérézin-du-Rhône qui ont pu rapidement concerter, décider et s’organiser.

Dans le reste de la métropole, le choses prennent un peu plus de temps.

Mais la plupart des municipalités ont lancé des concertations dès l’automne pour pouvoir décider maintenant.

Bron, Chassieu ou Décines ont déjà décidé de revenir à la semaine des 4 jours

Vaulx en Velin a même organisé des débats et un vote des parents d’élèves qui a abouti à décider de revenir à la semaine des 4 jours.

Et à vénissieux ? rien

Nous sommes en février, 6 mois après la décision du ministère.

Et qu’apprenons nous dans le cahier de correspondance des élèves ?

Nous apprenons que vous avez décidé de maintenir la semaine de 4 jours et demi pour l’année scolaire jusqu’en 2019 !

Là ou d’autres communes ont décidé en quelques mois, il vous faudra 3 ans avant d’envisager toute modification…

Pourquoi un tel délai ?

Mettez vous à la place des parents d’élèves – je sais que c’est difficile pour vous, mais bon – mettez vous à leur place, ils ne comprennent pas ce délais !

Pourquoi attendre ?

il y a selon nous trois explications possible :

La première, c’est que vous n’avez pas anticipé.

Vous avez bien reçu le courrier de l’inspecteur d’académie mais vous avez mis un certain temps à le lire…

Et puis il y a eu les vacances, et puis le “grand-rendez vous de la ville”, et puis la période des voeux, et puis tout ça… et voilà c’est trop tard.

Un peu court comme explication pour la 3eme ville de la métropole, mais… ce n’est pas impossible !

Votre adjointe a bien convoqué les parents d’élèves mercredi pour une réunion jeudi à 16h30.

A 16h30 !!! des parents d’élèves !!!

A l’heure où ils vont justement chercher leurs enfants !  

Quand on est capable de telle bourdes, on est capable de tout !

la seconde explication de ce report de décision, c’est qu’au fond de vous, vous préférez la semaine des 4 jours et demi

Vous savez mieux que les parents ce qui est bon pour leurs enfants…

Alors vous parlez “d’un bilan approfondi avec une évaluation qualitative”.

“Une évaluation qualitative” ça veut dire que vous demandez à des des experts choisis par vous de dire ce que vous voulez entendre. On connait la musique !

Mais vous n’avez pas envisagé une seconde de demander l’avis des parents, car en fait vous avez déjà décidé de maintenir la semaine des 4 jours et demi.

Après tout, ce n’est pas la première fois que vous souhaitez le bonheur du peuple malgré lui !

La troisième explication est plus terrible encore.

Vous ne voulez pas changer les rythmes scolaires car vous craignez de  perdre les 830 000 euros que vous versent l’Etat et la CAF pour le périscolaire.

En fait, ce n’est pas l’intéret des enfants qui vous guide, c’est une histoire d’argent !

Puisque vous n’avez aucune marge de manoeuvre budgétaire, vous ne pouvez pas perdre cet argent, et donc vous poursuivez un système qui vous rapporte de l’argent.

Et tant pis pour les 9 300 écoliers de vénissieux

Et tant pis pour leur parents.

Quelle que soit l’explication, on peut dire que vous avez à nouveau tout faux.

conseil du 5/02/18 – protocole d’accord travaux sur les serres

Anne Cécile Groléas

Madame le maire, messieurs mesdames les adjoints : BRAVO!

Oui, vraiment bravo pour avoir enfin trouver un protocole d’accord après plus de 7 ans de litige.

Mes félicitations pour avoir trouvé une issue  favorable à la ville d’autant plus que votre responsabilité ( celle de la ville ) était engagée…

enfin favorable, façon de parler…

Rappelons les faits :

la société Voltige domicilié à Metz (on n’aurait pas trouvé  de couvreur-zingueur de qualité plus proche…) obtient un contrat pour un montant de 140 000€ en juin 2010.

La société  a effectué les travaux sous la maîtrise d’oeuvre de la ville, ce qui veut dire que c’est la ville qui  a fait la conception du projet et qui a mené la conduite de tous les travaux.

A la réception des travaux en octobre 2011 la ville émet des réserves mais passe à côté des problèmes les plus importants et on se retrouve alors les pieds dans l’eau.

Après il faut s’armer d’un peu de patience car l’histoire va durer plus de 6 ans.
6 ans où on essaye de mettre des pansements sur une jambe de bois.


Où il faut aussi trouver une solution pour les vestiaires impraticables, et pour entreposer le matériel sans qu’il ne s’abîme.
Coûts du « désordre »- les juristes ont le sens de la formule : 190 000€.
Auquel il faut rajouter le coût des « préjudices complémentaires » estimés par la ville à 157 000€.
Soit un total en réalité de 348 000€.
Un protocole d’accord à 155 000€ au bout de 6 ans, c’est près de 200 000 € d’argent public qui partent en fumée, ou plutôt qui partent à vau-l’eau !  C’est 7 € par famille.

Vous soulignez souvent les difficultés financières de la communes, les contraintes budgétaires imposées par l’Etat, trop lourdes à supporter.
Comme la chambre régionale des comptes ne cesse de vous le rappeler la première des économies réside toujours dans un bonne gestion – ce que vous peinez à démontrer sur ce dossier.

On peut par exemple parler de l’école de musique?

Que va faire la ville pour les fuites d’eau signalées, les infiltrations, très mauvaises pour les instruments de musique et les utilisateurs de cette belle école municipale ?

Irons-nous à un accord à l’amiable ?

Je me permets de vous suggérer quelques idées pour la suite du mandat :

  1. Dans vos appels d’offres, privilégiez les entreprises locales par des clauses environnementale et d’insertion au lieu d’aller chercher une entreprise à 500 km et profitons de nos marchés publics comme d’un levier pour l’emploi.
  2. Quand un prestataire est à l’origine d’un tel préjudice pour la commune, veillez à ce qu’il ne soit pplus retenu sur d’autres marchés – d’ailleurs je voudrais être rassurée : merci de confirmer que vous n’avez pas accordé d’autres marchés à la société Voltige depuis 2011.
  3. Prendre la responsabilité de maîtrise d’oeuvre ne doit pas être fait avec légèreté : vérifiez d’abord qu’on en a la compétence.
  4. Enfin, madame la 1ère adjointe, vous avez du courage, vous auriez pu allez au contentieux sans attendre 6 ans. Vous nous avez habitué à y aller plus promptement…

conseil du 5/902/18 – vote du budget

Lotfi Ben Khelifa

 

Madame le Maire

Chaque année, c’est la même chose.

Le vote du budget et des taxes sont l’occasion d’un douloureux ‘tunnel” pour l’assistance

ça commence par une longue présentation par votre adjoint du projet de budget.

Et pour faire sérieux, cette présentation est accompagnée du traditionnel power-point.

Un diaporama avec des chiffres, des camemberts, des histogrammes, des pourcentages…

Mais comme le texte est écrit par vos services et simplement lu par votre adjoint, l’habitant moyen n’y comprend en fait rien…

Et comme votre diaporama est écrit tout petit, rares sont ceux qui arrivent à le lire.

Vous devriez vous placer au fond de la salle et essayer, madame le maire, vous verriez… qu’on y voit rien !

De manière générale, vous devriez vous placer parmi la population, mais ça c’est une autre histoire…

Ensuite, chaque groupe politique va faire son intervention.

Les groupes de votre majorité vont lire un texte rédigé aussi par votre cabinet. Surprise ! : ils partagent tout à fait vos orientations et voteront votre budget.

Les  groupes de l’opposition vont expliquer comment ils feraient mieux.

Ils vous diront que vous dépensez trop en fonctionnement, pas assez en investissement, que les impôts sont trop élevés.

Ce qui est d’ailleurs vrai …

Vous pouvez toujours essayer de rassurer le vénissian en lui rappelant que la dette par habitant n’est pas élevée

Mais avec 67% du budget consacré à la masse salariale, il est aussi possible que plus aucune banque ne vous prête de l’argent !

Et puisque que vous ne pouvez plus emprunter, c’est un peu normal de voir la dette diminuer…

Bref, le vote du budget et des impôts, c’est un spectacle assez ennuyeux et assez répétitif.

Pourtant, cela pourrait être un moment de pédagogie citoyenne.

Cela pourrait être l’occasion d’expliquer un certains nombres de mécanismes qui sont à la base de notre démocratie locale.

Par exemple, la question de la fiscalité.

Après tout, tout le monde ici paie une taxe d’habitation, et tout le monde est donc directement concerné.

On pourrait profiter du conseil municipal pour faire des comparaisons

Tenez, par exemple, à Vénissieux, la valeur locative moyenne d’un logement, – l’assiette fiscale, – ce sur quoi les habitants sont taxés, –  hé bien cette valeur locative est de 3102 euros.

Si vous avez un appartement moyen à vénissieux, que vous avez 2 personnes à charge, vous avez du payer en 2017 240 euros.

En comparaison, si vous avez un appartement de la même valeur locative, mais à Solaize, pas très loin d’ici, avec toujours 2 personnes à charge, vous avez payé…42 euros de taxe d’habitation !

240 euros à vénissieux et 42 à solaize.

Mais pourquoi une telle différence se demande la personne tout au fond de la salle…

c’est simple : les élus de la majorité de Vénissieux ont voté un taux de taxe d’habitation de 22.68 %

et les élus de solaize, eux, ont voté un taux de taxe d’habitation de 8,76%…

Bien sûr, les services publics locaux à Solaize et à Vénissieux ne sont pas les mêmes…

Mais j’ai comme l’impression que si on demande à un habitants de Léo lagrange ou du Moulin à vent s’il préfère Vénissieux ou Solaize, hé bien il préférera Solaize…

Je voulais par cet exemple illustrer le caractère complément fou de cet impôt local

Un impôt injuste, qui est plus cher dans les communes où habitent les personnes les plus modestes.

un impôt incompréhensible mais qui fait fuire tous ceux qui peuvent partir

un impôt d’un autre âge et qui conduit à la ségrégation, les riches d’un côté, les pauvres de l’autre.

Un impôt que vous, madame le maire, avez augmenté de 5%, comme s’il n’était pas assez élevé.

Alors quand le gouvernement a décidé de supprimer la taxe d’habitation, on aurait pu croire que tous les maires des communes pauvres, comme vénissieux, allaient applaudir des deux mains.

On aurait pu penser que des communistes, comme vous, vous alliez enfin être d’accord avec une mesure de justice fiscale.

Eh bien non… Vous êtes vent debout contre cette mesure qui va pourtant profiter à plus de 90% des vénissians

c’est vraiment à ne plus rien y comprendre…

Nous voterons bien entendu contre le budget et contre les taux…

 

conseil du 11/12/17 – égalité Femme Homme

rapport n° 2  : égalité Femme Homme – Lotfi Ben Khelifa

 

Madame le maire,

La loi du 4 aout 2014 rend donc obligatoire la présentation d’un rapport sur la situation en matière d’égalité entre les femmes et les hommes au sein de la collectivité.

Nous regrettons que la mairie n’ait pas pu depuis 2014 se doter d’outils permettant de présenter des données genrées, mais nous sommes certains que cela sera le cas l’année prochaine.

Il est en tout cas un domaine où l’égalité femme homme se porte bien à Vénissieux, c’est la politique !

Vous êtes UNE maire, je suis UN opposant, une parfaite égalité, n’est-ce pas ?

Tous les deux, nous sommes également la cible de critiques, plus ou moins justifiées,  plus ou moins virulentes, plus ou moins agréables…

Vous comme moi, nous sommes même parfois destinataires de courriers anonymes et souvent injurieux.

Je ne m’en plains pas, vous non plus, nous avons choisi tous les deux de faire de la politique.

Mais il y a une petite différence entre nous deux.

Une différence qui se voit, une différence qui se lit dans nos noms…

Je crois pouvoir dire, sans me tromper, que j’ai reçu beaucoup plus de messages d’insultes racistes que vous n’en recevrez jamais.

Là encore, je ne m’en plains pas, il faut faire avec.

Mais puisque je suis engagé politiquement, j’ai décidé il y a de cela plusieurs années, de rendre publiques toutes ces insultes racistes.

Je publie sur mon blog tous les courriers, tous les messages téléphoniques, tous les e-mails anonymes que je reçois et qui transpirent de cette petite haine lâche et quotidienne.

Ces publications ne sont pas anecdotiques, elles ne sont pas là pour faire rigoler ou attirer la compassion.

On ne rit pas du racisme,  et à mon âge, la compassion, je n’en ai plus besoin.

Ces publications sont un un moyen de mon combat politique.

Elles donnent à voir ce qui est caché et ce qui fait souffrir beaucoup de petits Farid ou de jeunes Fatima.

Il faut donner à voir le racisme quotidien pour mieux le combattre.

Et c’est ainsi que j’ai publié, l’année dernière, sur mon mur facebook une lettre anonyme pleine d’insultes racistes à l’encontre d’un conseiller municipal de Givors d’origine maghrébine.

Des passages de cette lettre étaient aussi injurieux, pour vous comme pour moi, madame le maire.

Nous aurions pu nous rejoindre pour dénoncer ensemble cette lettre injurieuse et raciste.

Mais vous avez choisi un autre combat.

Vous avez décidé de me traîner devant les tribunaux pour des propos qui – il faut le rappeler – ne sont pas de moi.

Je dois dire que je ne suis pas étonné de votre décision : l’affaire était trop tentante. !

Faire condamner Lotfi Ben Khelifa pour injure publique, quelle belle affiche !

Le progrès ne s’en est d’ailleurs pas privé et j’ai eu, pour la première fois, l’honneur de la une de ce journal

Je note au passage que lorsqu’une responsable CGT du CE d’une entreprise vénissiane est condamnée pour vol, le progrès oublie délicatement de citer son nom…

Car j’ai été condamné.

En fait, Madame le maire, vous et moi, nous avons été condamnés tous les deux.

Vous pour procédure abusive – vous n’aviez pas à engager des poursuites sur des faits non prouvés – moi pour avoir laissé deux commentaires sur mon post facebook considérés comme injurieux.

J’ai fait appel de cette décision incompréhensible en droit.

Mais comme nous ne sommes pas ici au tribunal, je ne vais pas discuter de cette décision de justice.

Nous sommes ici au conseil municipal.

Je suis votre opposant politique, et je vais parler politique car c’est le lieu du débat démocratique.

Depuis que vous êtes maire, vous avez engagé des poursuites à l’encontre de 6 vénissians pour les faire condamner en raison de leur expression.

Depuis votre élection, vous, vos services et vos avocats, vous passez un temps non négligeable à tenter de faire taire tous ceux qui osent critiquer votre politique et votre gestion.

Depuis que vous êtes élue, vous tentez d’intimider des habitants peu fortunés en médiatisant toutes vos poursuites….

Cette stratégie est en fait nouvelle.

On ne se souvient pas de Marcel Houël ou d’André Gerin traînant leurs opposants devant les tribunaux

Non, vos prédécesseurs, eux, menaient une politique.

On pouvait être d’accord ou non avec leurs orientations, il y avait un projet, un débat, de la politique…

Mais depuis que vous êtes maire, vous n’avez de cesse de saisir la justice pour condamner tous ceux qui osent s’exprimer contre votre municipalité.

Pourquoi une telle attitude ?

Pourquoi, vous qui vous dites si attachée à la liberté d’expression, passez vous autant de temps à faire taire vos opposants ?

Pourquoi ?

Je crois avoir trouvé la raison, elle est toute simple !

Si vous passez du temps à poursuivre les vénissians, c’est en fait parce que vous n’avez pas de politique, vous n’avez pas de projet.

Sans ambition pour Vénissieux, isolée de la métropole, sans marge de manoeuvre budgétaire, vous sentez bien que la population se dérobe.

Vous voyez bien que les vénissians ne vous font plus confiance, vous entendez les critiques de toute part…

Dans une telle situation, la menace peut apparaître comme une solution.

Rassurez vous, vous n’êtes pas la seule à adopter cette stratégie.

Qu’ils me haïssent, pourvu qu’ils me craignent” aurait dit un empereur romain… avant d’être assassiné par les soldats de sa garde.

Mais je ne vous crains pas, Madame, et aucun vénissians ne devrait vous craindre ou redouter de s’exprimer.

Je ne vous crains pas et je vais continuer à combattre votre politique justement pour que les vénissians retrouvent un espoir pour leur ville.

Je ne vous crains pas et nous allons proposer un projet neuf pour vénissieux qui rassemblera bien au delà de vos rares affidés.

Nous ne vous craignons pas, Madame, et nous allons vous le montrer.

Je vous remercie