11 rapport d’évaluation des charges et ressources transférées des communes à la métropole – Anne Cécile GROLEAS
Ce rapport et les politiques publiques auxquelles il fait référence souligne la diversité des actions conduite par une commune :
Des actions pour garantir la sécurité publique, c’est à dire concrètement protéger les habitants. Par la mise en oeuvre de la “police des immeubles menaçant ruine”. Le Maire a ainsi le devoir de protéger la population lorsqu’une habitation présente des risques.
Selon les risques rencontrés, il peut interdir l’usage ou l’habitation des lieux, mettre en demeure le propriétaire d’effectuer les travaux pour sécuriser le ou les bâtiments concernés, voire réaliser les travaux à la place du propriétaire s’il ne les fait pas.
Garantir la sécurité publique, c’est aussi s’assurer de la disponibilité des points d’eau en cas d’incendie.
Il s’agit alors de garantir un nombre suffisant de bornes à incendie, dans des endroits adaptés au regard des risques, de veiller à leur accessibilité et garantir leur bon fonctionnement par des contrôles réguliers. C’est la défense extérieure contre l’incendie.
Des actions pour garantir la sécurité publique mais aussi des actions pour améliorer le cadre de vie des habitants. C’est l’accès à l’énergie : le chauffage et l’eau chaude par la compétence de réseau de chaleur et l’accès à l’électricité et au gaz par les concessions concernées.
Ces compétences ont été transférées début 2015 à la Métropole de Lyon.
Enfin !
Enfin des transferts de compétence, pour la sécurité des habitants car quand on parle d’immeubles menaçant ruine, cela concerne aussi la mise en sécurité des parties communes dans les immeubles collectifs. Vous nous expliquez souvent que l’on ne peut rien faire alors que la loi souligne la responsabilité du maire et donne aussi les moyens d’agir.
Par ailleurs, vous connaissez la loi Warsmann de 2011 qui oblige les villes à garantir le bon fonctionnement des bornes à incendie, pourtant la ville de Vénissieux ne s’en est jamais préoccupée – heureusement nous n’avons jamais eu à déplorer de dysfonctionnement notoires lors des interventions des pompiers…
Enfin des transferts de compétence, pour la qualité de service rendu car même si la ville de Vénissieux s’est toujours enorgueillie de son chauffage urbain, nous n’oublions pas les pannes à répétition (panne de 14 sous-stations en 2016, des rupture de service en plein hiver parfois avec des températures inférieures à 0°C)
Enfin des transferts de compétence, pour faire des économies car la mutualisation permet aussi de rationaliser les coûts.
Enfin des transferts de compétence pour permettre à la Métropole d’aborder la transition énergétique dans son ensemble : le chauffage urbain mais aussi la rénovation énergétique des logements, la transformation de la chaleur produite par nos industries en énergie, l’innovation avec les réseaux énergétiques intelligents, les fameux “smart grids”, aujourd’hui à Confluence et demain je l’espère à Vénissieux.
Madame le Maire, mesdames et messieurs les adjoints en charge de la sécurité, de l’énergie, du cadre de vie, je sais que vous avez toujours milité contre ces transferts mais pourquoi ?
Par peur que Vénissieux ne perde son identité de ville “Belle et rebelle” ?
Je préférerais une ville “pragmatique et maline”, qui fait des économies afin de pouvoir investir, qui s’adosse à la Métropole pour transformer les politiques publiques sociales, d’emploi, d’éducation, d’insertion, en pensant avant tout à ses habitants. A leur sécurité, à leur bien-être, et à leur avenir.