Lotfi Ben Khelifa

Madame le maire,

Vous nous proposez donc de voter une augmentation des impôts locaux de 5%

Vénissieux est une des communes où les impôts sont les plus élevé de l’agglomération

La mairie de Vénissieux, depuis qu’elle existe et depuis qu’elle est fiscalement autonome – dans les années 1980 – n’a jamais baissé les impôts.

Il existe des communes, des départements ou des régions qui cessent d’augmenter les impôts. Il y en a même qui les diminuent.

Mais vénissieux n’a jamais baissé ses taux, elle les a toujours augmenté.

Peut elle continuer ainsi ? peut elle se projetter dans l’avenir avec une telle logique ?

Faisons un peu de “politique fiscale fiction”.

Dans 50 ans, à force d’augmenter les impôts par tranche de 5%, l’impôt sur le foncier bâti sera proche des 50%.

Votre maison a une valeur locative de 1000 euros, on vous prélèvera 500 !

Et dans un siècle, si tout va bien, le taux sera proche des 100%, pourquoi s’arrêter d’augmenter les impôts ?

un taux de 100%, cela signifie que toute la richesse produite par votre bien immobilier est captée par la mairie.

Inutile de vous dire qu’à cette époque, il n’y aura plus beaucoup de propriétaires fonciers à Vénissieux…

Mais même avec des taux d’imposition de 100%, il sera encore possible d’augmenter les impôts. Il suffit pour cela d’une majorité de conseillers municipaux disciplinés

des taux d’impôts supérieur à 100%… le rêve, non ? La fin de la propriété privée,la confiscation absolue de tous les biens….

Est ce que je rêve ? est ce que je fais un cauchemar ?

Je ne sais pas mais cette exercice montre bien qu’il n’est pas possible de constamment augmenter les taux.

La réalité un jour vous rattrape et il faudra penser autrement.

Mais vous n’en êtes pas encore là.

Alors continuez à augmenter les impôts, continuez à faire fuir tous ceux qui pourraient investir à Vénissieux, continuez votre fuite en avant et tant pis pour notre commune.

Mais il aura été dit que nous ne serons pas complice d’un tel suicide.

Nous votons contre ce rapport et nous ne cesserons de dire qu’une autre voix fiscale est possible.