Lotfi Ben Khelifa
Madame le maire,
Le moins que l’on puisse dire, c’est que vous savez être synthétique quand cela vous arrange…
Ce très court rapport nous demande de voter une avance de 60 000 euros de trésorerie à la régie Armstrong qui connaît des “difficultés de gouvernance” et qui est “accompagnée par un administrateur judiciaire”
Qu’en termes choisis ces choses là sont elles dites !
La réalité est beaucoup moins glorieuse
C’est le Tribunal de grande instance qui s’occupe désormais de la régie Armstrong car la situation est dramatique.
Au lieu de nous enfumer avec un rapport qui ne présente rien, pourriez vous au moins répondre à quelques questions qui nous inquiètent et qui inquiètent aussi les salariés et les administrateurs
Le président du tribunal a t il décidé de tenir la séance du 9 octobre à huis clos en demandant à votre adjoint, Idir Boumertit, de quitter la salle ?
Votre adjoint a t il envoyé une lettre de menaces à l’administrateur judiciaire ?
Cette association a t elle bien déposé en préfecture les PV justifiant du changement de son conseil d’administration ?
Est il exact que des poursuites pénales ont été évoquées à l’occasion de cette audience ?
Est il exact que les dettes fiscales et sociales s’élèves à plus de 400.000 euros?
Est il exact que le chiffre d’affaire de la régie a baissé de presque 300.00 euros?
Pouvez vous nous confirmer que ni la métropole, ni l’état, ni les bailleurs ne sont prêts à soutenir la régie de quartier ?
Vous comprendrez bien que ce n’est pas cette petite trésorerie de 60 000 euros qui va régler une situation qui semble beaucoup plus grave.
Le conseil municipal a le droit de connaître la réalité. La municipalité siège au conseil d’administration de cette association et vous devez être en possession de ces information.
Plutôt que de faire un prêt à la régie Armstrong, ce qui lui ajouterait une dette de plus, si vous voulez vraiment sauver la régie, pourquoi ne pas lui attribuer une subvention exceptionnelle à hauteur du réel déficit, dont vous connaissez le montant?
Les salariés qui risquent leur emploi, les administrateurs qui risquent des poursuites pénales vous écoutent.