Lotfi Ben Khelifa
Madame le maire,
Une fois n’est pas coutume, vendredi dernier, c’est dire, il y a 3 jours , vous proposez au groupe politique, d’avoir un moment démocratique au sein du conseil municipal pour dire tout le mal qu’ils pensent du président Macron et de son gouvernement !
Nous vous remercions de nous autoriser à nous exprimer sur la politique nationale, ce qui est habituellement réservé à votre groupe qui a plutôt tendance à fuir les sujets locaux qui sont pourtant de sa responsabilité.
Nous pensons que toutes les colères peuvent s’exprimer mais sans violence. La manifestation est un droit constitutionnel que nul ne pourra abroger, fort heureusement.
Nos premières pensée vont aux victimes et à leurs proches, qu’ils soient des gilets jaunes ou des forces de l’ordre.
Evidemment, nous condamnons toutes les violences qu’elles proviennent des casseurs, de certain gilets jaunes, des forces de l’ordre, ou de l’extrême gauche Mélenchoniste et communiste, qui veulent récupérer le mouvement ou de l’extrême droite des Le Pen, qui ne souhaitent qu’une chose, mettre notre pays à genoux
Dans ce pays, la paroles doit rester libre, tout en respectant, nos institutions et celles et ceux qui les représentent.
Cette liberté de parole doit également s’exercer à Vénissieux.
Et même au sein de notre conseil municipal.
Invectiver ses opposants, leur couper la parole, tenter de les humilier en hurlant lorsqu’ils prennent la parole ou traduire ses concitoyens et ses opposants politiques devant les tribunaux pour les faire taire, sont des méthodes qui ne grandissent pas celle qui devrait permettre un débat démocratique respectueux.
Etre à l’écoute de ses concitoyens n’est pas, non plus, votre point fort madame le maire
Envoyer la police aux parents d’élèves et aux enseignants parce qu ils sont venus manifester devant la mairie pour réclamer un rendez-vous pour discuter des rythmes scolaires, n’est pas digne d’un maire à l’écoute.
Croyez nous, ces parents et ses enseignants ont bien ressenti ce mépris à leur égard.
Obliger les parents d’aller devant le juge pour que leur enfant ne soient plus obligés de manger de la viande dans les crèches, c’est aussi inacceptable
Vous pouvez dire que le président est méprisant envers les français, qu’il ne les aime pas, mais on pourrait dire la même chose de vous : Vous n’aimez pas Venissieux et ses habitants
Ou étiez vous, madame le maire, l’année dernière lorsque les voitures brûlaient aux Minguettes ?
Que faites vous pour les habitants de la Pyramide privés de leur commerce ?
Que faites vous pour votre personnel en grève ?
Que faites vous pour les ATSEM qui sont en maladie par la faute de vos méthodes managériales et votre absence d écoute ?
Mais revenons à la situation nationale, puisque c’était le propos de votre courrier électronique de vendredi
La situation qu’a connu notre pays ces dernière semaine a conduit le Président de la République à lancer un vaste débat public.
Celui ci portera sur quatre questions majeures :
- la transition écologique,
- la fiscalité,
- la démocratie et la citoyenneté,
- l’organisation de l’État et des services publics.
L’organisation de ce grand débat sera confiée à la commission nationale du débat public.
Cette autorité administrative indépendante a pour mission d’informer les citoyens et de faire en sorte que leur point de vue soit pris en compte dans le processus de décision.
Les modalités d’organisation seront précisée prochainement, mais nous avons tous bien entendu que les maires seront solliciter pour mener à bien ce grand débat.
Mais pour que chacun puisse participer à ce débat, il faut que les conditions de respect de toutes les sensibilités soient réunies.
Jusqu’à présent, vous ne nous avez pas habitué à de tels formats, mais tout peut toujours changer.
Nous souhaiterions donc savoir si la mairie de Vénissieux va pleinement s’engager dans ce grand débat national et quelles seront les moyens que vous déploierez pour faire en sorte que le plus grand nombre d’habitant y participent